À la veille de la Journée internationale des femmes, la Commission européenne a fait la déclaration suivante:
«L’année dernière a été difficile. La pandémie de COVID-19 n’a épargné personne et a été particulièrement difficile pour les femmes du monde entier. Les docteurs, infirmiers, enseignants, vendeurs (qui sont des métiers souvent exercés par des femmes) se sont retrouvés en première ligne de la pandémie. Et tout cela en assumant plus de responsabilités au sein du foyer.
Prenons un moment pour remercier les femmes pour leur courage, leur compassion et leur contribution à la lutte contre cette crise. Elles qui ont notamment permis à nos sociétés, à nos systèmes de santé et à nos services les plus essentiels de fonctionner.
Même si les femmes constituaient la majorité des travailleurs de première ligne dans les soins de santé, elles étaient à peine représentées dans les processus décisionnels relatifs à la pandémie. Par exemple, les task-forces nationales dédiées à la COVID-19 dans 87 pays, y compris 17 États membres de l’UE, étaient dirigées à 85,2 % par des hommes.
L’égalité hommes-femmes doit être au cœur de la reprise après la pandémie. Le règlement établissant la facilité pour la reprise et la résilience prévoit que l’égalité hommes-femmes et l’égalité des chances pour tous doivent être prises en considération et encouragées tout au long du processus d’élaboration et de mise en œuvre des plans nationaux pour la reprise et la résilience. Les femmes doivent également être mieux représentées dans les fonctions dirigeantes, que ce soit en politique ou dans les conseils d’administration des entreprises. Nous continuerons à lutter pour cela.
La Commission n’a pas épargné ses efforts pour accroître l’égalité hommes-femmes en Europe et au-delà. En déposant hier une proposition de nouvelles mesures visant à appliquer le principe d’égalité des rémunérations, la Commission a mis en œuvre un des éléments clés de la stratégie de l’UE en faveur de l’égalité entre les hommes et les femmes. L’égalité hommes-femmes est un des principes clés du socle européen des droits sociaux, ainsi que du plan d’action ambitieux de cette semaine visant à mettre en œuvre ce pilier. L’égalité hommes-femmes est également au cœur de l’action extérieure de l’UE. Le plan d’action de l’UE sur l’égalité entre les hommes et les femmes (GAP III) définit un programme ambitieux et opérationnel visant à promouvoir l’égalité et à faire en sorte que les femmes et les jeunes filles du monde entier puissent contribuer à façonner la démocratie, la justice, la paix et la sécurité.
La pandémie de COVID-19 a exacerbé les inégalités existantes dans notre société. Elle expose les femmes à un grand risque, y compris, parfois, au sein de leur propre foyer. Plus tard cette année, la Commission présentera une nouvelle proposition visant à lutter contre les violences fondées sur le sexe dans l’UE. Dans nos pays partenaires, l’initiative conjointe Spotlight de l’UE et des Nations unies a adapté les actions prioritaires en matière d’élimination de toutes les formes de violence sexiste aux besoins urgents.
Les avancées sont durement gagnées, mais facilement perdues. Nous devons œuvrer à ce que l’Europe reste une pionnière en matière de droits des femmes. Reculer n’est pas une option et nous continuerons à aller de l’avant.»
Contexte
L’année dernière, la vice-présidente Vera Jourová et la commissaire Helena Dalli ont présenté la stratégie en faveur de l’égalité entre les hommes et les femmes 2020-2025, concrétisant ainsi les engagements pris par Ursula von der Leyen, la première femme présidente de la Commission européenne. La stratégie définit un certain nombre d’actions ambitieuses pour faire progresser l’égalité hommes-femmes en Europe et au-delà. Aujourd’hui, la Commission européenne publie son rapport annuel sur l’égalité entre les hommes et les femmes (voir le communiqué de presse).
Une des principales priorités de la stratégie était une initiative visant à renforcer le principe de l’égalité des rémunérations par la transparence des rémunérations. La Commission a adopté une proposition législative hier. Elle continuera également d’appeler à l’adoption de la proposition de directive de 2012 relative à un meilleur équilibre hommes-femmes parmi les administrateurs des sociétés.
Elle travaille également à l’élaboration d’une nouvelle initiative législative visant à lutter contre les violences fondées sur le sexe. Une consultation publique sur l’initiative a été lancée en février. En parallèle, l’adhésion de l’UE à la convention d’Istanbul du Conseil de l’Europe reste une priorité essentielle pour la Commission. En juin 2020, la Commission a adopté la toute première stratégie de l’UE sur les droits des victimes, renforçant encore sa lutte contre les violences fondées sur le sexe.
La lutte contre la violence en ligne à l’égard des femmes est un autre élément important de la stratégie en faveur de l’égalité entre les hommes et les femmes. Une législation sur les services numériques proposée par la Commission en décembre 2020 soutient la stratégie et vise à harmoniser davantage et à actualiser les règles applicables aux fournisseurs de services numériques, tout en luttant contre les contenus illégaux diffusés par les utilisateurs et en prévoyant des garde-fous pour la protection des droits fondamentaux. Dans le plan d’action en matière d’éducation numérique et la stratégie européenne en matière de compétences, la Commission a annoncé une série d’actions visant à promouvoir la participation équilibrée entre les hommes et les femmes aux professions liées aux TIC et le développement des compétences numériques. La garantie renforcée pour la jeunesse soutient les mesures visant à lutter contre les préjugés sexistes et la discrimination dans le conseil et l’orientation en matière d’emploi.
Conformément aux objectifs fixés par le plan d’action pour les médias et l’audiovisuel, la Commission lancera bientôt une campagne de sensibilisation à l’égalité hommes-femmes et à la diversité, axée sur des personnes inspirantes auxquelles s’identifier dans les secteurs de l’audiovisuel et des médias d’information. Cela s’inscrit dans le cadre d’un effort plus large de promotion de l’égalité hommes-femmes et de la diversité dans le secteur de la création et de la culture, qui comprend également des actions menées au titre du volet MEDIA du programme «Europe créative».
La dimension de genre est totalement intégrée dans le programme Horizon Europe et dans la communication intitulée Un nouvel EER pour la recherche et l’innovation. L’inclusion et l’égalité sont également au cœur du programme Erasmus+, qui soutient les femmes universitaires ou entrepreneurs dans le domaine social, et aide à ouvrir de nouveaux domaines de la recherche à l’égalité hommes-femmes, à la durabilité et à l’autonomisation des femmes. Pour mettre en lumière les réalisations des femmes européennes en matière de recherche, d’innovation, de culture et de sport, Mariya Gabriel, commissaire chargée de l’innovation, de la recherche, de la culture, de l’éducation et de la jeunesse, a lancé une campagne sur les médias sociaux intitulée #EUwomen4future.
Aujourd’hui, le Centre commun de recherche de la Commission et l’Institut européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes (EIGE) ont lancé un projet commun et collaboratif: le portail de suivi de la stratégie en faveur de l’égalité entre les hommes et les femmes 2020-2025.
Le nouveau cadre financier pluriannuel 2021-2027 renforce l’intégration de la dimension de genre dans les dépenses du budget de l’UE, notamment dans le cadre des Fonds structurels de l’UE. NextGenerationEU accorde également une attention particulière à l’égalité hommes-femmes. En particulier, les plans nationaux pour la reprise et la résilience devraient établir la manière dont les investissements et les réformes qui seront financés par la facilité pour la reprise et la résilience devraient contribuer à la promotion de l’égalité hommes-femmes et de l’égalité des chances pour tous.
En dehors de l’UE, le haut représentant/vice-président Josep Borrell et la commissaire Jutta Urpilainen ont présenté une série d’actions visant à renforcer l’égalité hommes-femmes et l’autonomisation des femmes dans le cadre du nouveau plan d’action sur l’égalité entre les hommes et les femmes (GAP III) pour la période 2021-2025. L’initiative «Spotlight», lancée par la Commission européenne conjointement avec les Nations unies, vise spécifiquement à éliminer, à l’échelle mondiale, toutes les formes de violence à caractère sexiste.
Pour plus d’informations
Site web sur l’égalité hommes-femmes