La Commission a adopté en octobre 2022 sa proposition visant à faire de 2023 l’Année européenne des compétences, à la suite de l’annonce faite par la présidente Ursula von der Leyen lors de son discours sur l’état de l’Union 2022.

L’Année européenne des compétences donnera un nouvel élan à l’apprentissage tout au long de la vie, en donnant aux personnes et aux entreprises les moyens de contribuer aux transitions verte et numérique, en soutenant l’innovation et la compétitivité.

Stimuler la compétitivité, la participation et les talents

Disposer d’une main-d’œuvre possédant les compétences recherchées contribue à une croissance durable, favorise l’innovation et améliore la compétitivité des entreprises. L’Année européenne des compétences 2023 aidera les entreprises, en particulier les petites et moyennes entreprises, à remédier aux pénuries de compétences dans l’UE. Elle favorisera un état d’esprit de requalification et d’amélioration des compétences, en aidant les gens à acquérir les bonnes compétences pour des emplois de qualité. 

Les transitions verte et numérique ouvrent de nouvelles perspectives pour les citoyens et l’économie européenne.
Les travailleurs qualifiés bénéficieront de meilleures possibilités d’emploi et s’engageront pleinement dans la société. Il s’agit là d’un élément essentiel pour garantir que la reprise économique ainsi que les transitions verte et numérique soient socialement équitables et justes.

Un nouvel élan pour l’éducation et la formation tout au long de la vie

L’Année européenne des compétences donnera un nouvel élan pour atteindre les objectifs sociaux de l’UE à l’horizon 2030, à savoir qu’au moins 60 % des adultes suivent une formation chaque année et qu’au moins 78 % d’entre eux ont un emploi. 

L’initiative contribuera également à atteindre les objectifs de la boussole numérique 2030, à savoir au moins 80 % d’adultes possédant des compétences numériques de base et 20 millions de spécialistes des TIC employés dans l’UE. 

Actuellement, plus des trois quarts des entreprises de l’UE déclarent avoir des difficultés à trouver des travailleurs possédant les compétences nécessaires, tandis que seulement 37 % des adultes suivent régulièrement une formation. 

L’indice de l’économie et de la société numériques montre que quatre adultes sur dix et une personne sur trois qui travaille en Europe ne possèdent pas de compétences numériques de base. Les femmes sont sous-représentées dans les professions et les études liées à la technologie, puisque seulement un spécialiste des TIC sur cinq et un diplômé en sciences, technologie, ingénierie et mathématiques (STEM) sur trois sont des femmes.

Comment y parvenir ?

La Commission européenne propose – en collaboration avec le Parlement européen, les États membres de l’UE, les partenaires sociaux, les services de l’emploi, les chambres de commerce et d’industrie, les prestataires d’éducation et de formation, les travailleurs et les entreprises – d’intensifier et de faire progresser le développement des compétences sur le terrain.

  • en promouvant des investissements dans la formation et le renforcement des compétences afin d’exploiter pleinement le potentiel de la main-d’œuvre en Europe et d’aider les personnes à passer d’un emploi à l’autre;
  • en veillant à ce que les compétences soient adaptées aux besoins du marché du travail;
  • en mettant en adéquation les aspirations et les compétences des citoyens avec les possibilités offertes sur le marché du travail, en particulier en ce qui concerne la transition écologique et numérique et la reprise économique. Une attention particulière sera portée à l’accès au marché du travail pour les femmes et les jeunes qui ne travaillent pas, ne suivent pas d’études ou de formation;
  • en attirant des personnes de pays tiers qui possèdent des compétences dont l’UE a besoin, y compris en renforçant les possibilités d’apprentissage et la mobilité et en facilitant la reconnaissance des qualifications.

Pour remplir ces objectifs, la Commission encouragera les possibilités de perfectionnement et de reconversion professionnels, par exemple mettant en valeur les initiatives européennes existantes et les possibilités de financement européen afin de soutenir leur utilisation, leur mise en œuvre et leur efficacité sur le terrain.

Des évènements et des campagnes de sensibilisation seront également organisés dans toute l’UE afin de soutenir l’échange de bonnes pratiques entre les partenaires dans le domaine de la reconversion et du perfectionnement professionnels.

Cette Année européenne vise également à contribuer à la mise au point d’outils de veille stratégique sur les compétences, à promouvoir des outils et des instruments afin d’accroître la transparence et faciliter la reconnaissance des qualifications, y compris les qualifications délivrées en dehors de l’UE.

Prochaines étapes

Le Parlement européen et le Conseil vont maintenant examiner la proposition de la Commission, en tenant compte des avis du Comité économique et social européen et du Comité des régions.

Pour en savoir plus

Proposition de décision : ici
Page web de la Commission européenne : ici