À l’occasion de la Journée mondiale de la vie sauvage, la Commission invite une nouvelle fois toutes les institutions mondiales à faire entendre leur voix pour créer une dynamique en faveur de la nature et à contribuer à convaincre davantage de gouvernements de se montrer ambitieux lors de la quinzième réunion cruciale de la Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique (CoP 15) qui se tiendra plus tard dans l’année. Exactement un an après le lancement par la Commission de sa coalition mondiale «Unis pour la biodiversité», plus de 200 institutions dans le monde – parcs nationaux, centres de recherche et universités, musées scientifiques et d’histoire naturelle, aquariums, jardins botaniques, zoos – ont déjà uni leurs forces pour lutter contre la crise de la biodiversité. La Commission a également rejoint la coalition intergouvernementale de haute ambition pour la nature et les peuples, lancée lors du sommet One Planet en janvier dernier. Elle y soutient activement l’objectif de préserver au moins 30 % des terres et des mers d’ici 2030.

Le vice-président exécutif chargé du pacte vert pour l’Europe, M. Frans Timmermans, a déclaré: «L’humanité détruit la nature à un rythme sans précédent, et nous risquons de perdre près d’un million d’espèces. C’est une menace directe pour notre propre santé et notre bien-être, car nous dépendons entièrement de la richesse de la chaîne du vivant de la planète. Nous devons de toute urgence rééquilibrer notre relation avec la nature et inverser la perte de biodiversité. L’action commence par la prise de conscience et le travail réalisé par des coalitions telles que «Unis pour la biodiversité» est essentiel si nous voulons mettre notre environnement naturel sur la voie du rétablissement.»

Virginijus Sinkevičius, commissaire chargé de l’environnement, des océans et de la pêche, a déclaré à ce propos: «En cette Journée mondiale de la vie sauvage, et alors que nous célébrons le premier anniversaire du lancement de la coalition mondiale «Unis pour la biodiversité», nous soulignons également tout ce que nous risquons de perdre dans un monde sans nature. C’est pourquoi nous utilisons tous les moyens à notre disposition pour attirer plus de partenaires dans le monde entier et nous appelons les nations à se joindre à la coalition de haute ambition à l’approche de la CoP 15, qui sera décisive.»

Depuis son lancement à l’Institut océanographique de Monaco il y a exactement un an, 205 institutions issues de 47 pays ont soutenu l’engagement commun de la coalition, appelant tout le monde – des entreprises aux municipalités, en passant par les citoyens et les gouvernements – à l’action. La Commission entend porter le nombre d’organisations participantes à plus de 500.

Avec leurs collections, leurs programmes d’éducation et de conservation, ces institutions participant à la coalition mondiale sont d’importants ambassadeurs pour sensibiliser le public aux conséquences dramatiques de la crise actuelle de la biodiversité. En Europe, parmi les partenaires figurent des institutions telles que: les musées d’histoire naturelle de Berlin, Paris, Vienne et Madrid; la réserve de biosphère du delta du Danube en Roumanie et le parc national du lac Kerkini en Grèce; les jardins botaniques de Porto, Rome et Copenhague, ainsi que des dizaines de zoos et d’aquariums à travers l’UE, de Dublin à Riga, de Barcelone à Odense et de Stuttgart à Beauval. À la suite de nombreuses demandes de la communauté scientifique, la coalition a également été ouverte aux centres de recherche et aux universités, l’université de Bergen en Norvège étant la toute première à y adhérer.

Sur d’autres continents, on compte parmi les premiers membres le parc national de Gorongosa au Mozambique et les 19 réserves gérées dans 11 pays par les parcs africains, le musée des sciences de Porto Rico, le zoo de São Paulo au Brésil, le zoo de Central Park aux États-Unis, le Centre pour la conservation de la biodiversité d’Angkor au Cambodge et l’aquarium du Cap en Afrique du Sud.

La coalition est également soutenue par 36 organisations, dont des associations mondiales, européennes et nationales de zoos, d’aquariums et de jardins botaniques, des associations de musées, des organismes de recherche, des associations de collectivités locales, des sociétés de conservation et des ONG. 

L’année dernière, dans le cadre du pacte vert pour l’Europe, la Commission européenne a adopté sa stratégie de l’UE en faveur de la biodiversité, qui vise à mettre la biodiversité de l’Europe sur la voie du rétablissement d’ici à 2030. Elle s’engage à mettre en place un réseau plus vaste de zones protégées gérées efficacement à l’échelle de l’UE, couvrant 30 % des terres et 30 % des mers, un tiers de ces zones étant strictement protégé. La Commission œuvre actuellement à l’élaboration de critères d’orientation pour l’établissement de ces zones. La stratégie fait également part de la détermination de la Commission à mobiliser tous les instruments de l’action extérieure et les partenariats internationaux pour contribuer à l’élaboration d’un nouveau cadre mondial ambitieux en faveur de la biodiversité sous l’égide des Nations unies. La Commission mettra en œuvre une série d’actions et d’initiatives dans le prolongement de sa stratégie en matière de biodiversité, parmi lesquelles une stratégie de l’UE pour les forêts, une stratégie de l’UE pour les sols, un plan d’action contre le trafic d’espèces sauvages, ainsi que des objectifs juridiquement contraignants en matière de restauration de la nature.

Contexte

Dans la perspective de la CoP15, la dynamique politique s’est renforcée, avec le lancement du «Leaders Pledge for Nature» (Engagement des dirigeants pour la nature) en septembre dernier, à la veille du premier sommet des Nations unies sur la biodiversité en marge de la 75e Assemblée générale des Nations unies. À l’heure actuelle, l’Union européenne et 84 pays se sont engagés à inverser la perte de biodiversité d’ici à 2030 dans l’intérêt du développement durable.

Les défis auxquels l’humanité est confrontée en raison de la perte de biodiversité, du changement climatique et de la pollution ont de nouveau été mis en évidence le mois dernier dans le nouveau rapport du PNUE intitulé «Faire la paix avec la nature», cofinancé par l’Union européenne.

Pour en savoir plus

Coalition mondiale «Unis pour la biodiversité»

Liste des institutions et organisations de la coalition