Objectif
Europe créative : NEWS – Partenariats en matière de journalisme 2024 (date limite : 14/2)
CREA-CROSS-2024-JOURPART-PLURALISM
Les médias d’information européens jouent un rôle crucial et précieux en Europe. Pourtant, ils sont confrontés à de multiples défis. La viabilité économique du journalisme professionnel est mise à mal, en partie à cause du passage au numérique : les lecteurs se tournent vers les sources en ligne et les organes de presse traditionnels perdent leurs recettes publicitaires. De nombreux médias au niveau local, ainsi que ceux qui placent leur mission d’intérêt public avant les profits, ont dû fermer, ce qui affaiblit le pluralisme des médias et pose des risques pour le bon fonctionnement de la démocratie.
Thème 2 : “Partenariats journalistiques – Pluralisme”
Au-delà de l’aspect purement économique, les médias indépendants jouent un rôle crucial et précieux dans les sociétés et contribuent à défendre les principes essentiels de la liberté et du pluralisme des médias. Ce soutien vise à protéger les secteurs des médias d’information qui revêtent une importance particulière pour la démocratie et la participation civique, tels que les médias locaux et régionaux, les médias communautaires, le journalisme d’investigation et les organisations qui diffusent des informations d’intérêt public. Le soutien visera les organisations ayant une expérience dans le domaine des médias afin de mettre en place des subventions en cascade (c.-à-d. réattribution / soutien à des tiers).
Résultats attendus
- Innovation et créativité accrues dans les modèles d’entreprise, les processus de production journalistique et les processus de distribution
- Augmentation de l’intérêt pour le journalisme parmi les différents groupes sociaux, groupes linguistiques et groupes d’âge
- Augmentation de la viabilité des contenus journalistiques produits de manière professionnelle
- Renforcement de la résilience, du pluralisme et de l’indépendance éditoriale des secteurs des médias au niveau européen, tels que les médias locaux, régionaux et communautaires, les médias d’investigation ou les médias spécialisés dans les sujets d’intérêt public
- Résilience accrue des organisations actives dans les secteurs des médias d’information et protection du paysage des médias d’information
- Amélioration de l’adoption des nouvelles technologies dans les secteurs médiatiques ciblés, dans la mesure où cela contribue au pluralisme des médias et à la diversité du paysage médiatique
- Favoriser les référentiels de connaissances sur les secteurs médiatiques qui diffusent des informations d’intérêt public (par exemple, en détectant les zones où l’offre de contenu de haute qualité est faible et/ou dans lesquelles le pluralisme des médias est mis à l’épreuve).
Activités pouvant être financées
Ce thème couvre les secteurs des médias qui sont particulièrement importants pour la démocratie. Certains secteurs jouant un rôle important dans le débat démocratique n’ont pas les moyens de s’adapter à l’environnement numérique, et des phénomènes tels que le rétrécissement des salles de rédaction ou les déserts médiatiques peuvent entraîner une détérioration du pluralisme. Un soutien est donc nécessaire pour leur permettre d’améliorer leur position, d’adapter leurs méthodes, de continuer à fournir aux citoyens des informations originales de première main, d’aider à responsabiliser les décideurs et, en fin de compte, de contribuer à un secteur plus diversifié et plus indépendant. Les propositions doivent mettre en place des systèmes de financement pour les médias d’information et le journalisme indépendant. Des activités d’accompagnement peuvent être proposées. Les organisations candidates doivent être en mesure de mettre en place des systèmes de financement (soutien à des tiers) ciblant les organes de presse, les organisations et, si nécessaire, les professionnels, de manière à renforcer le pluralisme des paysages médiatiques dans l’ensemble de l’Union européenne. Les organisations à but non lucratif et les organisations de la société civile sont particulièrement encouragées à poser leur candidature.
Les activités proposées doivent se concentrer sur les secteurs des médias d’information présentant un intérêt particulier pour la démocratie et la participation civique, c’est-à-dire le rôle qu’ils jouent dans le renforcement de la démocratie, l’orientation du débat public et l’apport d’avantages à leur public et à leurs communautés, au lieu de se concentrer uniquement sur le profit.
Aux fins du présent appel, ces secteurs sont notamment les suivants
- les médias locaux et régionaux
- le journalisme indépendant et d’investigation
- Organisations fournissant des informations d’intérêt public/journalisme de service public (telles que le journalisme et les médias communautaires, juridiques et civiques, les informations améliorant la transparence des médias).
Les candidats doivent présenter, développer et mettre en œuvre un fonds pour les médias indépendants et les organisations principalement actives dans un ou plusieurs de ces secteurs. Les programmes de financement prendront la forme d’un soutien financier à des tiers. Ils couvriront le plus grand nombre possible de domaines et d’organismes de médias d’information.
Ils se concentrent sur les activités qui contribuent à soutenir, améliorer ou transformer le travail des parties ciblées. Les activités peuvent notamment consister en
- des innovations en matière de production éditoriale (par exemple, formats, contenu), de couverture et de modèles de revenus
- l’amélioration de la distribution et de la diffusion des informations
- le développement et l’engagement des publics et des stratégies de construction de la communauté
- le développement d’outils techniques s’appliquant aux sujets susmentionnés
- la formation sur les sujets susmentionnés.
Outre les programmes de financement, des activités d’accompagnement du fonds peuvent être proposées (par exemple, l’élaboration de normes de déontologie et de gouvernance, la préparation budgétaire, l’élaboration de critères et d’indicateurs encadrant leur soutien, des référentiels de connaissances, des conseils juridiques ou des formations).
Si la mise en place d’un fonds est obligatoire, les activités d’accompagnement sont facultatives, si elles sont pertinentes et fondées sur l’analyse des besoins.
La majorité du budget doit être dépensée dans l’Union européenne et les activités doivent se dérouler dans un minimum de 4 pays de l’Union européenne. Les propositions doivent se concentrer sur les régions où l’offre d’informations spécifiques décrites ci-dessus est faible ou sur les marchés des médias où le pluralisme des médias est mis à rude épreuve. Les besoins des petites salles de rédaction peuvent également être pris en compte.
Les activités doivent inclure des résultats concrets et fixer des indicateurs de performance clairs, objectivement vérifiables et quantifiables à mi-parcours et à la fin du projet. La portée estimée doit être plus précise que la somme des canaux de distribution disponibles et doit être étayée par un plan de diffusion détaillé ainsi que par des preuves de l’intérêt manifesté par les groupes cibles.
Tous les projets doivent respecter les normes professionnelles largement acceptées en matière de médias. Les normes et critères choisis doivent être indiqués dans la proposition et confirmés par une déclaration signée sur les normes et l’indépendance (annexée au formulaire de candidature). En cas de soutien au travail éditorial, les tiers doivent agir en toute indépendance éditoriale.
Tous les partenariats doivent tenir compte de l’empreinte écologique des activités qu’ils proposent et, le cas échéant, décrire les stratégies visant à garantir un secteur des médias plus durable et plus respectueux de l’environnement.
Lien vers appel à proposition : ici